Sabaton / Korpiklaani / Týr

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Sabaton
Chant, guitare par Joakim Brodén
Guitare, chant par Thobbe Englund, Chris Rörland
Basse, chant par Pär Sundström
Batterie par Hannes Van Dahl

Première partie : Korpiklaani
Chant par Jonne Järvelä
Guitare par Kalle “Cane” Savijärv
Basse par Jarkko Aaltonen
Violon par Tuomas Rounakari
Accordéon par Sami Perttula
Batterie par Matti “Matson” Johansso

Première partie : Týr
Chant, guitare par Heri Joensen
Guitare, chant par Terji Skibenæs
Basse, chant par Gunnar H. Thomsen
Batterie par Amon Djurhuus

Salle de concert Les Docks, Lausanne, Suisse
Produit par Les Docks (organisateur), Fer de Lance (organisateur)
Concert du vendredi 19 décembre 2014 à 19h30
Placé en (placement libre)
Prix payé 50.00 CHF (achat à un particulier)

11_2_salleLes Docks pleins à craquer pour cette belle soirée métal
[photo de Thomas Ebert, via le Flickr de la salle]

Cette soirée prévue aux Docks m’a tout de suite tentée, plus pour la présence de Korpiklaani que pour la tête d’affiche Sabaton, que je ne connaissais pas vraiment. Après avoir écouté leurs morceaux les plus connus, je me suis vraiment dit que c’était la date de fin d’année à ne pas louper. J’ai tenté de convaincre deux ou trois personnes de me suivre, sans succès, et, à ma grande surprise, la soirée a affiché complet très rapidement, sans que je n’aie eu le temps d’acheter un billet. Merde…

La soirée avait beau être complète, la demande restait très forte vu le prix à plusieurs 0 auquel s’arrachaient les billets sur le net. Par chance, deux jours avant les concerts, je suis passé au bon moment sur le Facebook des Docks : une personne revendait des billets qu’elle avait en trop, sans chercher cependant à gagner sa vie là-dessus… J’ai pas l’habitude d’acheter des billets de façon non officielle, mais là j’ai sauté sur l’occasion ! J’ai donc eu mon billet pour 50.00 CHF (ils étaient 40.00 CHF en prélocation je crois), ce qui est tout à fait honnête pour un concert sold out depuis des mois – merci à ma vendeuse !

Le temps d’acheter ce fameux billet et de faire l’inévitable enchainement vestiaire / bar, le premier concert de la soirée, celui de Týr, est déjà bien entamé. Sans compter que la salle est bourrée, au point que certains spectateurs profitent du spectacle depuis le couloir entre le hall et la salle ! Après m’être frayé un passage jusqu’à une place plus acceptable j’aurai le temps d’écouter le groupe estampillé viking metal une petite dizaine de minutes avant la fin de leur set.

Sympathiques pour un début de soirée comme celle-ci, les quatre musiciens venus tout droit des îles Féroé ne me donneront cependant pas spécialement envie de me pencher plus que ça sur leur musique par la suite. Leur set est resté très classique avec un chanteur à la voix pas vraiment marquante, des rythmiques répétitives et un guitariste assez quelconque. Dommage.

11_3_tyrLes sympathiques-mais-musicalement-sans-plus Týr au complet
[photo de Thomas Ebert, via le Flickr de la salle]

Týr sorti de scène, je profite des assoiffés se dirigeant vers le bar pour me placer au centre de la salle afin d’assister dans de bonnes conditions au concert de Korpiklaani, principale raison de ma venue, je vous le rappelle. Ca me permet de remarquer que le public des Docks ne semble constitué que de suisse-allemands ce soir (ils sont partis où les romands ?), dont une grande partie de fans de Sabaton, avec même un ou deux sosies du chanteur Joakim Brodén.

Revenons à Korpiklaani ; je n’avais encore jamais vu le groupe en live et, lors de leur entrée sur scène, le moins que l’on puisse dire est que le look de l’ensemble est pour le moins surprenant ! A les prendre séparément c’est impossible de deviner qu’ils font de la musique ensemble, mais ils ont tous des vraies gueules de star, c’est assez amusant. Et voilà donc cette jolie troupe de représentants du folk metal démarrer leur setlist par Tuonelan Tuvilla, extrait de leur dernier album (de 2012), peut-être pas le meilleur choix pour une entrée en scène.

11_4_korpiklaani-bassisteGueule de star parmi les gueules de star, le bassiste, probablement un nain échappé d’un univers d’heroic fantasy
[photo de Davide Gostoli, via le Flickr de la salle]

Le reste de la setlist fera d’ailleurs une grande place au dernier album en date de la formation finlandaise. Bien que le concert ait commencé assez doucement, par des titres ne portant peut-être pas assez la signature du groupe, la sauce va rapidement prendre et l’ambiance devenir excellente dans la salle lausannoise. Et c’est sans compter sur la sympathie des musiciens, bougeant beaucoup sur scène (ça fait toujours plaisir de ne pas avoir la même personne face à soi durant tout le concert) et visiblement hyper heureux d’être là, ce qui est toujours bon signe !

Pour revenir à la setlist, les chansons à boire, véritables symboles de Korpiklaani, seront laissées de côté (snif, sont où Tequila et Bring us Pints of Beer ?), à l’exception de leur tube Vodka, qui a bien évidemment fait démarrer la foule au quart de tour. Cela dit, à part le début en demi-teinte, le concert était parfaitement maitrisé et varié, un bon point. Au final, voilà une bonne prestation bien trop courte (quelques 45 minutes, d’où les titres manquants à mon goût) de ce qui est sans aucun doute le groupe de folk metal aux looks les plus variés et incroyables qui existent !

11_5_korpiklaaniL’accordéoniste dont on n’aperçoit malheureusement pas la longue barbiche, le violoniste en costume celtique et le chanteur à dread… il vous manque encore le guitariste à chapeau et longs cheveux (dont la sobriété ne doit pas être garantie) pour avoir un tableau spécialement incongru !
[photo de Thomas Ebert, via le Flickr de la salle]

Place au changement de scène, plutôt rapide. Il faut dire que le décor de Sabaton n’était pas complet : la batterie du groupe suédois est normalement posée sur un énorme tank occupant une bonne partie de la scène, mais les Docks étant de taille un peu trop modeste, il n’était probablement pas possible d’y installer cette petite fantaisie…

Les lumières s’éteignent, et c’est parti pour The Final Countdown, célèbre titre d’un autre combo suédois qui accompagne traditionnellement l’entrée des musiciens… Ce à quoi je ne m’attendais pas c’est que la chanson soit passée en intégralité, ce qui rend le tout un peu longuet. Qu’importe, les nombreux fans de Sabaton ont l’air plus que motivés ! La bande à Joakim Brodén arrive enfin sur scène et envoie du lourd dès le début avec notamment Ghost Division et To Hell and Back.

11_6_brodenLe charismatique frontman Joakim Brodén, à fond de la première à la dernière seconde !
[photo de Davide Gostoli, via le Flickr de la salle]

Musicalement, le power metal guerrier de Sabaton est épique et entrainant à souhait, la salle (dont une bonne partie connaissait les paroles par coeur) est très rapidement conquise. Le chant est parfaitement matrisé, les solos de guitares bien sympathiques, c’est un véritable coup de coeur pour moi.

Mieux encore, une fois de plus ce soir la scène est occupée par un groupe dont la joie d’y jouer est perceptible. Et Joakim Brodén adore les interactions avec le public, ce qui donne au concert un cachet particulier, sans prise de tête. Il commencera d’ailleurs par s’étonner du fait qu’aux Docks la scène soit plus grande que l’espace réservé au public (ce qui n’est pas totalement faux).

Le groupe aime aussi recourir aux “sondages” pour savoir le titre que le public veut entendre. Si un fan a envie d’entendre un morceau non prévu, il n’y a qu’à déchirer la setlist et la corriger au marqueur… Et c’est sans parler du célèbre “noch ein bier” scandé par les fans des Suédois obligeant le frontman à vider une canette d’une traite (“mais c’est pas une bière, c’est une putain d’Heineken !”) et de finir par un rot tonitruant.

11_7_sabatonEt voilà un groupe heureux de rencontrer son public !
[photo de Thomas Ebert, via le Flickr de la salle]

Entre deux piques adressés de musicien à musicien (c’est rare de rire autant pendant un concert, par moment c’était à la limite d’un spectacle d’humoristes !), Brodén trouvera même le temps de prendre une guitare et de tenter de reprendre deux ou trois riffs célèbres… avant que les deux guitaristes de la formation le défient à coup de solos d’un niveau tout autre et qu’un roadie vienne finalement lui couper les cordes à grands coups de pince !

Un groupe autant sympa avec son public, c’est rare, trop rare, et c’est bien dommage. Le concert se finira par le duo certifié 100 % énergétique Primo Victoria / Metal Crüe et par un Joakim Brodén certifiant que c’était le premier passage de son groupe à Lausanne mais certainement pas le dernier puisque c’était un de leur meilleur concert de l’année – pour une fois, j’aurais presque tendance à croire que ce n’est pas du bluff !

C’est ainsi que se termine cette belle soirée métallisée entre les murs des Docks… Un super programme, avec trois groupes de style allant bien ensemble sans pour autant être trop répétitifs (cela dit, les Docks n’y sont pour rien dans la programmation, les trois groupes ont fait toute une tournée ensemble). Sabaton est entré sans problèmes dans mon top 5 des concerts vus en 2014 tandis que je me réjouis de revoir Korpiklaani avec un temps de scène un peu plus long leur permettant de jouer mes titres préférés. Bref, vivement la prochaine soirée du genre !

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